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Le 17 avril 2016

Officine : je t’aime, moi non plus

Officine : je t’aime, moi non plus

Un peu plus de 50 % des étudiants en pharmacie choisissent de se spécialiser en officine. Si ce pourcentage paraît élevé, c’est en réalité nettement moins qu’il y a dix ans. Les jeunes pharmaciens se désintéressent progressivement de l’officine au profit d’autres métiers davantage valorisés : industrie, recherche, etc. Comment expliquer cette situation ?

La première année commune de la filière médecine

Pour commencer, il faut revenir à la première année d’études qui est désormais commune pour toute la filière santé, pharmaciens et médecins y compris. Ce n’est plus au milieu de 200 étudiants que les futurs pharmaciens doivent se débrouiller, mais au milieu de 1000 ! Le système d’éducation français est mal adapté en ce qu’il ne prépare pas les étudiants de terminale à la transition universitaire. D’une classe de 30 élèves où ils sont choyés et appelés par leur nom et prénom par leurs professeurs, ils deviennent du jour au lendemain un simple numéro dans un gigantesque amphi !

Mais tout cela n’est rien face au problème principal de la filière pharmacie : le concours de fin de première année et son numerus clausus très (trop ?) sévère qui non seulement dissuade de nombreux étudiants, mais n’est pas adapté aux besoins des Français en matière de pharmacies de proximité.

Pour les téméraires qui réussissent l’épreuve de la première année, reste encore 5 années d’études au minimum et un choix de spécialisation à faire en sixième année : officine, industrie ou internat. Heureusement, des stages obligatoires permettent aux étudiants de tester ces trois spécialités pendant leur cursus, et ainsi de les aiguiller dans leur choix.

Pharmacien d’officine : des compétences en conseil et en gestion commerciale

Toutefois, force est de constater que l’officine ne convient pas à tout le monde. Il faut savoir être commerçant, aimer le contact avec la clientèle et, surtout, être un bon gestionnaire avec l’esprit entrepreneurial.

À niveau d’études égal, soit BAC + 6, un chef de produit pharmaceutique gagne en moyenne mieux sa vie qu’un pharmacien d’officine adjoint (salarié). Si l’on peut gagner correctement sa vie en étant titulaire, le prix du pas du pas-de-porte d’une officine reste prohibitif pour la plupart des jeunes diplômés.

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